hiver aoraki mt cook

Tourisme hivernal : nos coups de coeurs sur South Island

Et nous voici reparti pour nos « meilleurs spots » de South Island / Te Wai Pounamu, en plein hiver. Quelques alertes météo et fermetures potentielles de routes nous font craindre de ne pas pouvoir suivre notre pré-programme, mais c’est aussi ça le tourisme en hiver ! (et puis, à propos de pré-programme, c’est un peu triste d’avoir tout planifié alors qu’on vit au jour-le-jour depuis 8 mois -sauf quelques exceptions).

olivier amandine ocean catlins
Devinette : retrouvez l’endroit où a été prise cette photo 😉

 

Oamaru

Petite ville qui héberge une colonie de little blue penguins (manchots pygmées), rappelons-nous la fois précédente : nous n’avions que peu dormi puisque certains manchots hurlaient dans le camping. Cette fois-ci, la saison est différente puisque c’est celle de la reproduction (breeding).

Malgré une arrivée tardive (18h30, la nuit est déjà tombée depuis 1h alors que les manchots retournent sur terre justement à la tombée de la nuit), nous parvenons à revoir quelques-uns des fameux little blue penguins, et, surtout, à les entendre à nouveau ^^. Toujours aussi mignons avec leurs 30 cm de haut !

oamaru harbour amandine
Oamaru Harbour

 

Au réveil, ballade dans le Victorian Precinct et sur Thames Street, après avoir expérimenté le Steampunk HQ que nous avions évité la fois dernière (une réduc bookme est depuis passée par là -bilan mitigé cependant, les objets fabriqués et les explications autour sont certes déconcertants et très réussis, mais on en fait le tour en moins de 30 minutes).

olivier amandine jeu lumières
Steampunk HQ : ici le jeu de lumières (et de miroirs!)

 

En bref, cette petite ville nous plait toujours autant, et elle serait très bien placée dans les choix potentiels si nous devions nous installer en Nouvelle-Zélande.

[Relire : Oamaru en février]

 

Dunedin

Nous avions particulièrement aimé la ville de Dunedin, cité bâtie dans le style écossais. Y repasser n’était pas obligatoire, jugeant que nous en avions beaucoup vu. Mais puisque c’était sur la route, autant s’y arrêter ! 😉 Nous ne poussons pas le vice jusqu’à retourner aux excellents Toitū Otago Settlers Museum et Otago Museum, ni même jusqu’à Baldwin Street, mais passons quand même devant la Railway Station (la gare) et l’Octogon, ponctués par quelques passages imprévus dans les boutiques souvenirs.

Nous tombons par hasard sur des rues envahies de monde : il s’agit ni plus ni moins que de l’accueil de l’Emirates Team New Zealand, vainqueurs de la dernière édition de la Coupe de l’America 2017 qui rentrent au pays ! Ni une ni deux, nous nous fondons dans la masse pour observer comment les locaux accueillent leurs grands sportifs 😉

Si nous avions campé à deux pas, nous n’étions pas allé nous balader sur St-Clair Beach : avec la météo du moment (ferries annulés pendant 2 jours minimum), les vagues sont impressionnantes !

dunedin
Dunedin et sa gare historique

 

Bilan : retour rapide, mais on se sent toujours très bien dans celle qui a été rétrogradé au rang de 6ème plus grande ville du pays.

[Relire : Premier passage à Dunedin et second passage à Dunedin en février dernier]

 

Catlins Coast

Il n’était pas envisageable de ne pas repasser à ce qui reste encore aujourd’hui notre plus gros coup de cœur en Aotearoa Nouvelle-Zélande : la côte des Catlins, à l’extrême sud-est du pays. Passage forcément express, il a fallu faire des choix !

Nous campons une première nuit à Kaka Point afin de commencer par l’un des deux immanquables dès le lendemain matin : Nugget Point. Le lieu est phénoménale, ça on le savait déjà, mais quand les goélands se mettent à planer au-dessus des « nuggets », on saisi mieux la dimension de l’endroit et sa profondeur. Quand les touristes s’éclipsent, on est immergé dans le silence troublé par le fracas des vagues. Et quand un arc-en-ciel vient se former sur l’océan, c’est véritablement the icing on the cake (la cerise sur le gâteau).

nugget point arc en ciel océan rochers
Nugget Point over the rainbow

 

Mais il faut savoir continuer ! Entre Cannibal Bay, Surrat Bay et Jacks Bay, nous choisissons la seconde. Pas forcément le choix le plus judicieux, mais la plus simple d’accès au niveau routier (le campervan de location n’étant pas assuré pour les gravel-road, un comble pour ce pays !).

Concernant les chutes d’eau, nous optons pour la Purakaunui Falls et les McLean Falls. Toujours aussi somptueuses, mais en cette saison nous sommes encore plus ébahis devant la végétation et les couleurs de la rainforest.

chute d'eau purakaunui
Les Purakaunui Falls et leur végétations

 

foret humide rivière mclean falls
Forêt humide avant les McLean Falls

 

Entre les deux, pas de Cathedral Caves cette fois-ci (payant et dépendant de la marée), mais nous faisons un stop au Lake Wilkie, que nous n’avions pas daigné passer voir en février : la promenade est censé durer 30 minutes, mais elle en fait en faite 10, et les reflets de la végétation sur le lac valent amplement cette durée !

lake wilkie reflets
Lake Wilkie

 

14 juillet : c’est donc après 5 mois jour pour jour que nous recampons à Curio Bay : après la St-Valentin, voici le « Bastille Day », ainsi qu’on nomme ici notre fête nationale française. Nous atteignons Curio Bay à la nuit tombée : raté pour les manchots antipodes, raté aussi pour obtenir le digicode permettant d’accéder aux douches et à la cuisine du camping… -_-

Au réveil, la marée est suffisamment basse pour admirer le second grand incontournable des Catlins : la petrified forest (forêt pétrifiée) de Curio Bay. Nous pourrions rester là des jours à admirer les troncs fossilisés ! Petit plus de la saison : la partie encore à l’ombre est recouverte de givre.

curio bay ocean forêt pétrifiée
Curio Bay et sa forêt pétrifiée, définitivement un coup de cœur !

 

[Relire : La côte des Catlins en 3 jours, toujours en février dernier]

 

On the road (Curio Bay → Wanaka via Lake Wakatipu et Crown Range Road)

Il est déjà temps de prendre la route du nord, après un pause repas prêt d’un point de vue à Fortrose. Nous zappons Slope Point et ne marquons pas l’arrêt à Invercargill, on ne peut pas tout refaire ! 😉 Nous quittons la Southern Scenic Route un instant (celle-ci bifurquant vers Te Anau, trop loin pour nous), pour la rejoindre à Lumsden et piquer en direction de Queenstown. Hors de question de refaire un passage dans ce paradis du tourisme de masse, nous nous arrêtons pour la nuit à Kingston, à l’extrême sud du Lake Wakatipu. Le temps étant dégagé, nous profitons quand même des très beaux sommets enneigés, la neige atteignant même parfois notre altitude avec des moutons pas plus perturbés que ça par la blancheur recouvrant leur herbe favorite.

arotown lac brouillard
Arrotown, noyée dans la brume

 

Nous n’avions pas encore parcouru la route longeant le bras sud du Lake Wakatipu en direction de Queenstown. Il s’avère que ne pas passer par la-dite route aurait été vraiment dommage : la chaîne de montagne qui s’étire sur la rive opposée du lac est particulièrement mise en valeur par les arbres dépossédés de leurs feuilles sur notre rive. Nous osons un crochet par la route menant à la station de ski des Remarkables, pour nous arrêter à mi-chemin profiter d’un superbe point de vue sur le lac Wakatipu d’un coté, sur Queenstown et son aéroport d’un autre, et surtout sur les montagnes, Arrotown et son petit lac encore noyés dans la brume.

Lake Wakatipu

 

Vient l’heure du verdict : la Crown Range Road, officiellement plus haute route de Nouvelle-Zélande (en pratique des routes plus hautes existent sur l’Île du Nord), est-elle accessible ? Et bien oui, puisque même en son plus haut point la neige n’est que saupoudrage -l’endroit aura (malheureusement?) été épargné par les tempêtes de neige des jours précédents. Le point de vue sur la vallée est néanmoins somptueux.

point de vue neige crown range road
Point de vue depuis le Crown Range Road Summit (sommet)

 

Dommage, un peu plus loin le fameux hôtel de Cardrona est totalement dépourvu de neige.

cardona hotel
Cardrona et son hôtel historique

 

 

Wanaka

L’arrivée jusqu’à Wanaka se fait donc sans encombre. Bien qu’ayant grosso-modo fait le tour en 3-4 jours en janvier dernier, nous regrettions de ne pas nous être attardés davantage ici. Ce n’est pas cette journée de plus qui changera la donne, mais nous pouvons néanmoins retourner voir l’« arbre le plus photographié de Nouvelle-Zélande » sur le lac. En cette saison, forcément, il est un peu moins vert qu’en plein été, et son tronc ne trempe même pas dans le lac, mais il semble de ce fait étrangement plus grand. On parle de photo connue, il faut donc attendre notre tour devant la fournée de touristes asiatiques qui sont là à se mitrailler en faisant des câlins à l’arbre…

arbre wanaka hiver
Wanaka, son lac, et son arbre dépourvu de feuilles (saison oblige)

 

Si la ville est plus paisible que sa voisine Queenstown, c’est surtout au bord de son lac qu’on s’en rend compte (et certainement pas dans son supermarché New World, seul grand magasin ici et pris d’assaut comme rarement dans ce pays).

Le lendemain, nous avions prévu une courte ballade sur le Mt Iron avant de franchir Lindis Pass, mais la météo désastreuse nous fait changer d’avis : inutile d’espérer un point de vue sur le lac avec la forte pluie. C’est l’hiver, et il faut savoir renoncer.

[Relire : Wanaka en été]

 

 

Lindis Pass

Plus haute State Highway de l’Île du Sud, nous n’étions pas encore passés par Lindis Pass, la route qui mène directement de Wanaka à Omamara, permettant ainsi l’accès au MacKenzie District, et à Aoraki/Mt Cook.

D’un coup, la neige commence à faire son apparition sur les bords de la route. À 5 km du sommet, une pancarte l’indique : « chains must be fitted » (il faut monter les chaînes). Nous sommes dubitatifs devant la quantité de neige réellement présente sur la route, et décidons de continuer encore un peu sans les chaînes. En contrepartie, le sommet de Lindis Pass (971 m) ne nous permet pas de nous arrêter sans risquer de s’embourber. Mais avec l’épais brouillard qui règne, ce n’est pas forcément une grande perte. Dès le sommet passé, la neige s’estompe sur la descente et il n’est donc définitivement pas nécessaire de monter les chaînes.

Enfin l’hiver ! 😉

Lindis Pass : enfin l’hiver

 

C’est à Twizel, petite ville sans charme mais bien placée, que nous campons. Il nous apparaît en effet plus raisonnable de ne pas camper au camping du DOC de Mount Cook qui ne dispose pas d’alimentation électrique, c-à-d pour nous : pas de chauffage (la nuit, la température tombe à -2°C, alors déjà qu’on avait eu froid en fin d’été début mars…^^).

 

Aoraki Mount Cook

Contrairement à notre retour à tous les lieux précédents, nous l’avions prévu dès le départ : revoir Aoraki Mount Cook sous les températures hivernales était l’une de nos motivations à un retour sur l’Île du Sud.

route aoraki mt cook village
SH 80, route d’accès à Aoraki Mount Cook Village

 

18 juillet : fine day sur Mount Cook selon MetService (beau temps selon la météo néo-zélandaise). C’est donc un peu surpris et déçu que nous nous levons sous un épais brouillard à Twizel. Qu’à cela ne tienne : nous nous dirigeons vers Aoraki Mt Cook, à quelques 40 minutes de route de là. Le point de vue où nous nous étions arrêté en mars n’augure rien de bon : on ne voit simplement rien, brouillard oblige. Ce n’est que quelques kilomètres avant Aoraki Mount Cook Village que nous constatons la véracité des prédictions météo : la brume pour la vallée, le grand ciel bleu pour la montagne !

hooker valley swing bridge
Qui dit Hooker Valley Track dit swing bridge (qu’Amandine aime tant!)

 

Il est déjà plus de 10h, et la route d’accès au camping du DOC est fermée en raison de la neige. De ce fait l’accès à toutes les randonnées est prolongée de 2 km à pied. Nous nous lançons quand même sur la Hooker Valley Track : normalement 3h aller-retour, mais nous en mettons plus de 2h rien que pour parvenir au bout. Mais quels paysages ! Le soleil tape, nous quittons nos vestes, bonnets et gants pour nous retrouver en pull léger. La portion du début avec quelques marches est plus que glissante, mais nous retrouvons vite les 3 ponts suspendus et, enfin, Aoraki lui-même, qui domine le glacier Hooker et son lac verglacé du haut de ses 3 724 m. Sublime, forcément.

aoraki hooker glacier
Le majestueux Aoraki domine le lac et le glacier Hooker

 

Le soleil passe derrière un sommet : retour à l’ombre, forcément plus frisquet. Il est 16h quand nous atteignons le van, trop tard pour nous lancer sur la Red Tarns que nous avions sélectionné pour remplacer la Seally Tarns trop risquée en hiver (1 300 marches au lieu de 1 800, c’était pourtant une bonne idée non ? 😉 ).

Hookey Valley Track, Aoraki Mt Cook National Park. En haut à gauche, le Mueller Lake sous le Mt Tasman.

 

Retour à Twizel pour la nuit, et dommage pour le camping au pied des montagnes, définitivement à oublier en saison hivernale.

 

[Relire : Aoraki Mount Cook en mars]

 

Lake Tekapo

Pas forcément un « coup de coeur » au sens premier du terme, mais la route passant devant… nous stoppons 2 heures à Lake Tekapo, et sa fameuse Church of the Good Shepherd (littéralement : église du bon berger).

Au départ de Twizel, accident sur la route : un campervan renversé sur le côté -probablement à cause du verglas. Voilà pour l’avertissement. Mais nous arrivons sans encombre à Tekapo, après avoir traversé les somptueux paysages enneigés devant le Lake Pukaki : sommets qui pointent juste au-dessus de la brume qui règne sur le lac, il aurait vraiment été dommage de rater l’hiver ici !

lake pukaki hiver
Lake Pukaki sous le givre

 

Quelques moutons qui paissent dans la neige nous font sourire. En revanche, nous pestons toujours contre le flot ininterrompu de touristes devant la minuscule église, mais à qui la faute ? Si nous faisons, nous, le choix de nous garer plus loin, un parking est situé juste au pied du monument historique…

lake tekapo église hiver
Lake Tekapo & The Church of the Good Shepherd

 

 

Timaru & Christchurch

Notre « South Island express retour sur nos coups de cœur » touche à sa fin, et nous partons maintenant vers notre dernière destination encore inconnue : Kaikoura. Mais puisque Timaru et Christchurch sont de toute façon sur la route, autant s’y arrêter.

Timaru sera donc l’étape du soir. L’occasion d’y passer davantage de temps que lors de notre brève escale en février. Le verdict reste inchangé : la ville semble agréable à vivre, mais pas autant que sa voisine (certes plus petite) Oamaru. Le parc de Caroline Bay donne directement sur la plage, et nous assistons à la dissipation de la brume en direct sous nos yeux ébahis.

timaru parc et centre ville i-site
Timaru : Caroline Bay et centre-ville

 

Quant à Christchurch, un second passage n’était pas obligatoire, mais étant sur la route de Kaikoura, nous en profitons pour saluer Marion, une française rencontrée en janvier et qui prévoyait de rentrer avant l’hiver… mais ça, c’était avant qu’elle ne trouve un job ici ! Ça fait un moment qu’on ne vous l’a pas répété, mais voici encore une illustration prouvant que les plans sont définitivement faits pour être changés ! 😉

Quant à nous, nous partons traîner rapidement au Canterbury Museum le lendemain avant de prendre la route du nord.

christchurch cathédrale et centre ville
Christchurch : Cathedral Square, Canterbury Museum et CBD

 

[Relire : Notre première visite de Christchurch]

 

Le mot de la fin ?

Décidément, on ne comprend toujours pas les itinéraires touristiques proposés par les tour-opérators qui « oublient » les Catlins et zappent Wanaka… Bien sûr, nous n’avons pas repoussé jusqu’à Milford Sound pour cet itinéraire bis, ni jusqu’à Golden Bay. En-dehors de ça, nous sommes vraiment ravis d’avoir, n’en déplaise à certains Kiwi de North Island, revu South Island en hiver : oui, forcément, il fait plus froid, mais revoir Aoraki Mount Cook National Park sous la neige, ça n’a pas de prix… 😉

Un mot encore sur notre chance : nous avons échappé de justesse à des routes fermées de partout en raison d’inondations : avec une arrivée 2 jours avant, nous ne passions pas Lindis Pass ou Tekapo, avec un départ 2 jours plus tard nous étions bloqués à Timaru ou Dunedin. Car l’Île du Sud en hiver, c’est aussi ça : des conditions pas forcément clémentes, et un voyage à adapter en fonction 😉

olivier amandine hooker aoraki mt cook
Sur le lac Hooker verglacé, devant Aoraki Mt Cook

 

Une réflexion sur “Tourisme hivernal : nos coups de coeurs sur South Island

  1. merci beaucoup à vous de nous avoir fait partager votre merveilleuse aventure enrichissante , de nous avoir fait voyager avec vous en Nouvel-Zélande par vos jolies commentaires, et vos jolies photos , ce fût un grand plaisir pour nous de vous lire chaque jour , de vous voir avec un joli sourire et votre joie de vivre qui nous fait chaud au coeur. NE changer rien!!! nous vous faisons de gros bisous à vois deux

    J’aime

Laisser un commentaire